Très peu de choses à voir en ce moment au cinéma.
Une exception cependant : le film de Banksy malheureusement traduit en français par “Faite le mur” (?!?).
Une exception cependant : le film de Banksy malheureusement traduit en français par “Faite le mur” (?!?).
C’est d’abord un super documentaire sur le street art avec :
Space invader :
Shepard “Obey” Fairey :
Et bien évidemment Banksy :
Mais c’est aussi et surtout un film sur la manipulation.
Sur la manipulation extraordinaire que produit Banksy (qui réalise le film) sur nous : il démarre en filmant un français immigré à Los Angeles qui vend des fringues vintage et ne sait pas quoi faire de sa vie jusqu’à ce qu’il commence à filmer la nuit ses potes “street artists” aux USA et aux quatre coins du monde. Commence la montée de mayonnaise pour arriver à un climax finement préparé : la tant attendue rencontre avec LE messie, j’ai nommé Banksy himself. Première pirouette : Bansky se scénarise et nous balade comme il veut car on pense à tort que c’est ce français et non lui qui est derrière la caméra pendant au moins la première partie du film.
Puis, énorme “break” (comme on dira en musique) : Banksy conseille à son “ami” français de faire lui même de l’art plutôt que de filmer les artistes. Celui là s’exécute et prépare directement sa première expo. Il demande à deux monstres sacrés du street art de cautionner l’expo, un article dans LA weekly et LE TOUR EST JOUE : 4000 personnes viendront et l‘“artiste” vendra pour 1 million de dollars d’oeuvres (faites par ses assistants) dans la semaine.
Le phénomène de “buzz” dans le monde de l’art est ici incroyablement bien décrit.
Le film est par ailleurs fantastiquement scénarisé, aux limites de la fiction et du documentaire et c’est ce qui le rend intéressant.