J’ai découvert les photos de Philippe Yong sur Flickr.
Ci-dessus quelques photos extraites de son tout nouveau livre.
Ce qui m’impressionne dans ces photos c’est la forte identité récurrente malgré la grande diversité des sujets. Je retrouve le même oeil, la même sensibilité dans une photo d’intérieur de bâtiment et dans une photo de zone industrielle.
A noter dans ce livre, le choix remarquable des paires de photos. Rarement j’ai vu une telle réflexion dans ces choix en vis-à-vis.
J’aime ces photos car j’aurais aimé les faire. Mais à la réflexion, je me rends compte que même si elles ressemblent indirectement aux miennes (pas de personnes présentes, photos de lieux essentiellement, assez “industrielles”, plutôt urbaines), elles en sont quand même très différentes. Mes photos sont plus irréelles me semble-t-il. Elles ont un côté presque graphique voire même artificiel que celles de Philippe Yong n’ont pas du tout. En fait on aime ses photos car elles ne se laissent à aucun moment piéger par une quelconque démarche dans la forme. Je pensais par exemple aux photos de Todd Hido dont j’ai parlé récemment sur ce blog. Elles sont magnifiques, soit, mais très marquées formellement. Un peu trop facile à mon goût.
Les photos de Philippe Yong au contraire sont très pures, elles vont droit à l’essentiel.
Philippe Yong ne cherche pas à faire de belles photographies, pour faire de belles photographies. Il ne fait qu’exprimer ce que son oeil voit. Et c’est cela qui donne des photos aussi magnifiques.
vous trouverez ici le livre en version papier:
http://www.blurb.fr/b/3972954-100-photographies-philippe-yong
et en version ebook (2,49€) :
http://store.blurb.fr/ebooks/369473-100-photographies-philippe-yong