Passionnante conférence au Bal ce dimanche à propos du photographe japonais Daido Moriyama, malheureusement absent pour raison de santé.
A la fin des années 60, début des années 70, il fait partie de l’aventure du magazine PROVOKE qui marquera un tournant dans la photographie japonaise. Il va (à l’époque) récupérer certaines photos éliminées par ses amis photographes et les faire siennes. Car pour lui finalement, ce n’est pas vraiment la photo qui compte mais l’oeil. Quelqu’un à la conférence faisait d’ailleurs remarquer que ses photos, celles de Paris notamment, (actuellement exposées à la Galerie Polka si je ne m’abuse), ne sont pas extrêmement soignées, ont même parfois un contraste très brutal”. Et c’est vrai. Finalement la photo n’est pas si importante que ça. C’est l’oeil qui est important.
C’est évidemment très libérateur mais en même temps cela montre que l’on ne peut pas tricher en photographie. Il faut une grande sincérité, une authenticité, une énergie foncièrement honnête pour qu’une photographie traverse le temps. Cette photographie n’est qu’une “conséquence fomalisée”, d’une vision, d’un oeil, d’un être humain.
Diane Dufour, directrice du Bal, nous a très gentiment laissés regarder (avec des gants blancs) son exemplaire de Japan : a photo theater dont vous voyez ci-dessus quelques images. On peut également feuilleter le livre ici (je n’inclue pas la video dans mon post car je trouve la musique horrible) :