J’étais hier à l’exposition de Berenice Abbot au Jeu de Paume.
Je la connaissais évidemment pour avoir été celle qui a révélé Atget comme un véritable artiste, et aussi parce qu’elle avait été l’assistance de Man Ray.
Je connaissais surtout ses photos de New York dans les années 30 en train de se métamorphoser : ses photos d’architecture principalement et ses portraits de l’avant garde artistique du Paris des années 20.
Je ne savais pas qu’elle avait parcouru les Etats-Unis (à la Robert Frank) pour documenter de façon systématique les lieux et les hommes de ce pays.
Je savais encore moins qu’elle avait passé plus de 20 ans à faire des photographie scientifique, notamment au MIT. Le résultat étant de magnifiques oeuvres que je qualifierai paradoxalement d’abstraites alors même qu’elles s’attachaient à être des plus concrètes : matérialiser une onde, un centre de gravité, un mouvement.