Under the fuse of love Quartet re-edit


parfois j’écoute des morceaux dont je n’aime que l’intro, ou dont je ne supporte pas les voix, etc ….
L’avantage de faire de la musique c’est que l’on peut ré-editer tout à son goût ….

ici j’ai repris en boucle la musique d’un titre de Geyster “under the fuse of love”. J’ai enlevé les voix et je l’ai produit en peu différemment en rajoutant pas mal dans les rythmiques (ça rend plus hypnotique je trouve).
Puis j’ai mis des voix en boucle qui font assez Moodymann.

Voilà.
Enjoy.


L’original :

l’original est écoutable en entier ici :
http://www.myspace.com/geyster

Le “Quartet” re-edit :

Tokyo Sonata





"toi seul peut être ce que tu es" ….

Encore un chef d’oeuvre. Cela fait beaucoup pour une semaine moi qui n’avais pas mis les pieds au ciné depuis des lustres (j’ai l’impression que le dernier film que j’ai vraiment aimé voir au cinéma est
Before the Devil Knows You’re Dead avec Philip Seymour Hoffman (voir chronique sur mon ancien blog ici) mais ce n’est pas possible car ça remonte à octobre 2007 …..).

Après le Charlie Kaufman donc, voici le 2ème chef d’oeuvre de la semaine : Tokyo sonata de Kiyoshi Kurosawa (pas de rapport avec Akira).
D’abord le titre est magnifique.
Le film est simple, bien construit sans choses superflues (ce que n’arrivent déjà pas à faire 98% des cinéastes - j’ai encore vu un film d’Olivier Assayas l’autre jour à la télévision : aucune tension pour tenir le film malgré la présence un bon acteur : Charles Berling
).
Kyoshi Kurosawa est au contraire d’une modestie presque excessive, même pas un effort pour bluffer ça et là le spectateur avec deux trois cadres “photographiques” : stricte minimalisme à la japonaise dans la forme. Sur le fond, il n’a qu’une seule idée qu’il souhaite exprimer dans ce film : de tout ce chaos qu’est la vie, le dégoût, l’usure ou la déception qu’elle entraîne inévitablement (professionnellement, sentimentalement, familialement, etc …..), parfois une fleur peut sortir de tout cela.
Le film se termine en apothéose sur un de mes morceaux de musique préféré et que j’ai écouté tellement de fois en me disant moi aussi que quelque fois le divin (?) en tout cas le “sur-humain” pouvait se produire chez l’homme : la merveilleuse partition pour piano “clair de lune” de Debussy.

Ce film est un chef d’oeuvre.




http://www.imdb.com/title/tt0938341/


Synecdoche, New York de Charlie Kaufman


Chef d’oeuvre absolu.


Charlie Kaufman mais le doigt “dessus”, sur la sensibilité de certains comme sur l’envie de “vie” des autres, sur la perpétuité du questionnement de l’homme (et parfois sur l’expression de ce questionnement dans l’art), sur le total parallèlisme de ce questionnement avec la vie (ils ne se rencontrent jamais sauf aux moments de la mort et de l’amour) :
Charlie Kaufman fait un film magistral sur quelque chose d’indicible. C’est une expérience à la 2001 plus qu’un film objectivement racontable et qui aurait un sens.
Pourquoi ? parce que la vie elle-même (et pour lui la vie et la fiction s’entremêlent sans cesse) est d’abord une expérience et si on lui demande d’avoir un sens, comme on demanderait à ce film d’en avoir un avec une belle structure et un certain format, c’est justement à ce moment là que l’on passerait à côté du film ….


avec Philip Seymour Hoffman.



http://www.imdb.com/title/tt0383028/

Revolutionary Road


Je suis allée voir (tardivement) ce film hier soir. Je n’aurai que deux mots : énorme claque.
Film d’une extraordinaire finesse sur le sens de nos petites vies.

Voici mes commentaires sur le film que je vous engage vivement à aller voir :


Premier étonnement : j’apprends que le scénario n’est pas du réalisateur (Sam Mendes également connu pour son mémorable American Beauty) ce qui est plutôt étonnant sur ce type de film assez intimiste et essentiellement philosophique. Le réalisateur non seulement parle à travers ses personnages du mal être des gens quand ils n’ont pas trouvé leur “vocation” sur cette terre mais en plus il y arrive ! il arrive à montrer le très léger malaise qu’il peut y avoir quand on a une vision (théorique) de sa vie et que l’on sent à peine que “quelque chose” ne va pas dans le schéma ….


Il a clairement un don avec les acteurs. On a beaucoup parlé de la performance de Kate Winslet dans ce film mais c’est surtout celle de Leonardo diCaprio qui est extraordinaire (alors qu’il ne m’a jamais impressionné chez Scorsese). Comme dans tout très bon film les seconds rôles brillent : Kathy Bates, Dylan Baker (Requiem for a dream, Happiness).
La photographie n’est pas renversante mais cela ajoute de la simplicité au film, ce qui ne peut que renforcer son propos.


Outre le fait que le titre soit déplorablement traduit par “Les noces rebelles”, je n’aurais qu’une seule critique (attention pour moi le film est de très loin le meilleur que j’ai pu voir cette année, donc c’est vraiment histoire de dire que le film n’est pas la perfection faite “film” !): il manque de la fluidité, du naturel, d’une meilleure propension à immerger le spectateur dans le film. On n’est pas encore au niveau du “Feu Follet” de Louis Malle.
Plusieurs fois dans le film on sent la construction, le travail derrière les scènes : le côté “film” nous revient à la figure. Il manque une distance et une légèreté à la chose faite, chose que l’on trouve souvent chez les jeunes cinéastes dont le génie est beaucoup plus inconscient que construit. Ou chez les génies absolus, Kubrick, Hitchcock, … qui sont consciemment géniaux et qui sont donc à même de répéter la magie dans leurs films ….


PS : en cherchant l’adresse du site officiel du film je tombe sur ces deux extraits de critique :

Elle - Florence Ben Sadoun
(…) terriblement émouvant. Sam Mendes a réussi à filmer l’ennui de cette vie en grande banlieue de New York dans les années 50, et comment le mensonge s’insinue dans le couple.(…)

“comment le mensonge s’insinue dans le couple” ??? De quoi elle parle ???

Première - Mathieu Carratier
De la photo à la direction artistique en passant par la partition de Thomas Newman, tout le monde a compris que l’on pratiquait un cinéma qui vise très haut.


ouh - la - la !
Sur la photo, sur la musique (bien que très bien) et surtout sur la direction artistique, Sam Mendes a fait “ses devoirs” mais ce n’est certainement pas là que le film brille !
Ce n’est qu’un extrait. J’ose espérer que l’auteur se rattrape après, mais vu le style “envolée lyrique” de cette première phrase, cela ne me donne pas trop envie de lire la suite ….

Masques Chinois

J’aime énormément le visuel du SOCIAL CLUB que l’on voit un peu partout en ce moment :




En fait, il me rappelle surtout un 45T que j’avais petite et qui m’a beaucoup marquée :




Ces images trouvent leur origine dans le maquillage et les masques anciens du théatre chinois dont voici quelques illustrations (source : “La Chine / Le Japon d’Antonin Artaud” de F. de Mèredieu aux Editions Blusson) :




Played looped


En ce moment j’écoute en boucle :

1) la version demo de “Better than Prince” de Flairs : tuerie totale, même le son saturé est terrible …


2) “GString” du groupe Something A la Mode dont un album mixé par Arnaud Rebotini devrait sortir prochainement.
Il s’agit de musiciens de musique classique accomplis qui rajoute un peu une couche à la Justice mais c’est très entrainant et très bien produit.


3) “Synthétique” du groupe Prototypes. Morceau très simple (d’apparence) et étonnamment élégant , ce qui est rare dans l’electro française.


4) “Sur le papier” du groupe Housse de racket. Là aussi des français …. je trouve que c’est très léger et très joli.
Une simplicité très mature pour un groupe si jeune.




Enjoy.

Pensées Classées


Une librairie que j’ai découverte récemment à l’occasion de la signature par Isabelle Boinot de son dernier livre (Sumimasen).

Evidemment, une librairie que je ne connaissais pas, et qui a la finesse de présenter ce genre de livre, il ne m’en fallait pas plus ….

Et là, le bonheur : TOUT CE QUE J’AIME.

Des DVDs de Robert Bresson, Louis Malle ou Depardon.
Des livres sur Utamaro, Egon Schiele ou Kubrick.
Un rayon BD excellemment bien achalandé …..

C’est à deux pas de la Bastille :
9 rue Jacques Coeur 75004 Paris (métro Bastille). 01 40 27 87 94.
allez-y !!!

http://librairiepenseesclassees.wordpress.com/










Expo Raymond Depardon à la Fondation Cartier

A voir absolument !

Dans une salle on voit un diaporama de photos prises en 14j de tour du monde.
Les photos sont présentées sur 2 écrans géants.
Le plus intéressant n’est alors plus les photos choisies elles-mêmes mais le montage du “diaporama” en split screen.

Dans une autre salle on voit des témoignages de gens du monde entier et on se dit que la dureté de la vie et la tristesse en partout dans ce monde.





Frédéric magazine

Lancement du numéro 3 mardi 10 mars :

espace beaurepaire / 28 rue beaurepaire 75010 paris / métro : république
http://www.artsfactory.net

/ isabelle boinot : yusaku hanakuma (jap) / misaki kawaï (jap) /
/ frédéric fleury : mat brinkman (usa) / matt lock (usa) / matthew thurber (usa) / leon sadler (uk) / julien carreyn (fr) /
/ emmanuelle pidoux : aleksandra waliszewska (pol) / anne-laure draisey (fr) / antoine marquis (fr) /
/ frédéric poincelet : c.f. (usa) / blutch (fr) / donato di nunno (fr) / christian aubrun (fr) /)
/ stéphane prigent : hendrik hegray (fr) / andy bolus (uk) / shoboshobo (fr) / jonas delaborde (fr) / yu matsuoka (jap) /

Super Mario contre Francis Cabrel

On lit beaucoup de conneries (pardonnez-moi mais je ne trouve vraiment pas d’autre mot …) sur internet.
Parfois d’une intensité rare.


Voici l’exemple d’un post intitulé “Super Mario contre Francis Cabrel” dont le titre laisse présager toute la finesse d’une analyse pertinente sur l’industrie musicale…

Je dois dire que le lien vers ce post était listé dans mon flux rss du site Le Monde.fr
après les titres de l’actualité.
J’ai compris depuis qu’il s’agissait d’un blog qui n’engage que ses auteurs …

http://bonnenouvelle.blog.lemonde.fr/2009/02/14/super-mario-contre-francis-cabrel/#comment-1313

Eh bien, c’est de loin Mario qui gagne. En 2008, il s’est vendu 1,6 millions d’exemplaires de “Mario Kart” quand Cabrel (plus gros vendeur de l’année) plafonnait à 700 000.

Le cabinet d’études Gfk a analysé le “marché du divertissement” et constate que le jeu vidéo vend 3,7 fois plus que la musique. En un an, l’un progresse de 18,8 % quand l’autre perd 14,3%. L’industrie culturelle classique se fait écraser par la nouvelle. Est-ce une mauvaise nouvelle ? Non !

1 - Si les usages changent avec les générations, la soif de loisirs culturels ne se dément pas. N’en déplaise à papy, le jeu vidéo est bel et bien culturel.

2 - C’est aussi le symptôme que la créativité a changé de camp. Les maisons de disques, notamment, ont regardé passer le train en courant après un modèle révolu. C’est une forme de prime à l’audace, et les créateurs de jeux vidéo n’en manquent pas.

3 - On est sorti du rapport sacré à l’œuvre. Le spectateur passif se mue en co-producteur interactif. Et ce phénomène pourrait être vu comme très positif : une démocratisation créative !

Cette tendance se vérifie même dans la musique, qui connait beaucoup de succès dans ses usages interactifs en ligne (myspace, deezer, etc…) et les concerts (où l’interactivité avec l’artiste est réelle cette fois).

Reste aux artistes traditionnels à se ré-inventer, prendre la dimension de cette révolution culturelle du public s’il ne veulent pas que Mario gagne vraiment -in fine- la partie. Que les artistes reprennent la barre de la créativité et ils retrouveront leur public !



mon commentaire (sur la même page, posté le 15 février à 21:46) :

Comment peut on écrire cela !!!!

on ne peut pas comparer la musique et les jeux videos !
Tous deux sont des domaines culturels (au sens “social”) et rélèvent du divertissement je vous l’accorde, mais on ne peut pas comparer la création de “Things behind the Sun” de Nick Drake avec “Grand theft auto” !!!
Pourquoi ne pas comparer la star academy avec le centre Pompidou tant que vous y êtes !

Alors pour vous répondre : si, c’est grave.

car la musique a beaucoup de mal à survivre en attendant ….

Et quand vous parlez d’interactivité dans ce domaine : par exemple sur myspace, là je ne comprends même plus de quoi vous parlez … En quoi y-a-t-il interaction ???
c’est juste un mode de communication.

Enfin vous dites que les artistes doivent retrouver une créativité ?????
Il y a des milliers de labels qui s’acharnent à défendre avec authencitité une musique dans laquelle ils croient, et vous tout ce que vous trouvez à dire c’est que “Super Mario bat Francis Cabrel”.
Pardonnez moi mais en terme de créativité je pense que vous devriez peut être lire la définition dans le dictionnaire, histoire de COMMENCER à vous familiariser avec le concept …

Reste à mentionner ma déception de voir, de surcroit sur le site d’un journal qu’on nous forçait à lire à l’école pour la qualité de ses articles (il y a longtemps …) un article non seulement peu argumenté factuellement mais également dans lequel la réflexion est si inexistante …. Je sais que c’est un blog, mais il y a quand même des limites ….