j’ai enfin encadré un de mes nombreux disques vinyls préférés (de ma collection) : Sweet exorcist de Curtis Mayfield.
J’ai rencontré Curtis Mayfield à l’âge de 18 ans au New Morning. Je suis allée backstage et mon petit ami qui avait tous les Curtis Mayfield en a choisi 2 pour les faire dédicacer. J’ai donc eu la chance de pouvoir parler avec lui. Il était d’une douceur et d’une délicatesse et aussi d’une modestie incroyables ! C’est en son honneur que j’ai appelé mon premier morceau “curtomised” en référence à son label Curtom.
Une nuit sous influence : le blog
je vais dorénavant écrire régulièrement sur ce blog des articles sur la musique que j’aime.
Le premier article que j’ai rédigé est sur le groupe Folks avec notamment deux videos enregistrées live à Paris :
http://blog.unenuitsousinfluence.org/
http://blog.unenuitsousinfluence.org/2008/06/j-y-etais/folks-au-cafe-de-paris/
Une nuit sous influence est par ailleurs un magazine web qui parait tous les 3/4 mois :
http://www.unenuitsousinfluence.org
interview sur Fairtilizer
vous pourrez lire une interview que j’ai donnée pour ma musique sur Fairtilizer ici :
http://blog.fairtilizer.com/
adresse permanente : http://blog.fairtilizer.com/?p=291
Frederic magazine : dessins du jour
J’ai déjà recommandé sur ce blog (ou le précédent, je ne sais plus) la lecture régulière de Frederic Magazine (livre, version papier ou version web) qui réunit le meilleur des dessinateurs en France aujourd’hui ( isabelle boinot, frédéric poincelet, ….)
Les dessins de vendredi dernier sont (pour moi) troublants.
http://fredericmagazine.free.fr/13062008.htm
http://fredericmagazine.free.fr/
Djamel Tatah
J’ai découvert ce peintre français grâce à un documentaire sur Arte (Djamel Tatah, l’art et la manière, 2007).
Je ne sais pas pourquoi j’aime autant ses peintures.
D’abord, les couleurs sont magnifiques. J’aime les bleus indigos, les gris, les verts/bleus : des couleurs qui changent de couleur !
et aussi les noirs qui n’en sont pas, les couleurs tristes, …
Ce qui frappe également c’est évidemment la simplicité et le minimalisme des tableaux, poussés jusqu’à une absence de profondeur : on voit un tableau dans les limites affirmées de ses deux dimensions, sans chercher à faire plus. Comme si le peintre voulait absolument rester dans le réel (de la peinture).
J’aime aussi la sensation que le peintre peint toujours le même tableau, alors même que tout change d’un tableau à l’autre. C’est d’ailleurs pour cela que ses oeuvres représentant des séries sont tout autant intéressantes : répétition non répétitive. Comme les êtres humains ?
A vue d’oeil on est tous pareils, on a “grosso modo” tous les mêmes vies (on tombe amoureux, on traverse des épreuves, on ressent des émotions que l’on croit uniques, on ne trouve aucun sens à la vie : tous ces sentiments sont finalement tellement communs !!!!), et cependant chacun est tellement différent de l’autre que l’on s’émerveille à chaque fois qu’il y a “connection”.
Voici donc avec Djamel Tatah et Peter Doig récemment (voir précédent post), deux coups de coeur, à ma grande surprise, pour des peintres contemporains. Cependant, là où je trouve que Peter Doig avec les années perd en intensité dans son travail, je trouve que Djamel Tatah reste passionnant jusqu’à ses travaux les plus récents.
J’ai hâte de voir sa prochaine exposition. J’espère juste qu’elle ne sera pas trop loin de Paris … parce que j’irai !
http://www.djameltatah.com
A blue door
Peter Doig
Je connaissais ce peintre car il y a quelques années j’avais découpé dans un magazine la photo de son tableau le plus célèbre qui est d’ailleurs sur l’affiche de son exposition parisienne :
Quand on regarde le tableau de près on ne sait pas si c’est une femme ou un homme. Les dessins et peintures préparatoires (dont l’un, centré sur le personnage, est absolument magnifique) montrent plutôt un homme avec une barbe. Sur ce tableau “final”, on ne sait pas. On dira alors que c’est “l’être humain”.
La réflexion dans l’eau est un artifice récurrent dans sa peinture : l’être humain, petit (perdu ?) dans la nature immense, avec seule son image se réflétant pour toute compagnie.
On retrouve cet effet de miroir dans cet autre tableau où on voit un policier devant un lac, dans une forêt, sa voiture de police garée derrière.
Tout est possible. Ce pourrait être un policier qui mène une enquête sur un meurtre. Peter Doig explique qu’il s’agit d’un policier en train de crier vers le milieu du lac au bord duquel il se trouve (celui qui regarde le tableau est donc “dans” le lac). Pour moi, l’énergie que dégage le tableau porte + à penser que ce policier est un homme malheureux seul face à lui-même (face à son reflet) . Et c’est là où Peter Doig est un véritable artiste : il laisse un peu de place dans son oeuvre pour l’imaginaire du spectateur. A chacun de résoudre le rébus à sa manière, et par voie de conséquence de s’y attacher différemment.
(n’hésitez pas à cliquer sur le tableau pour le voir en + grand)
Deux autres tableaux que j’ai trouvé formidables sont + remplis d’onirisme encore :
Dans d’autres tableaux, on sent l’oeil du photographe derrière l’oeil du peintre notamment sur certains tableaux beaucoup plus “photographiques” que picturaux, par le choix du sujet, le choix du cadrage aussi.
Ses peintures plus récentes vont vers plus de simplification mais m’intéressent personnellement moins.
Musée d’Art moderne de la Ville de Paris
Jusqu’au 7 septembre
11, avenue du Président-Wilson (16e)
Tél. 01 53 67 40 00
Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h
Nocturne le jeudi jusqu’à 22h
Hokusai au Musée Guimet
Hokusai est mondialement connu pour sa série du Mont Fuji :
Le musée Guimet organise actuellement une présentation de ses oeuvres et je vous recommande vivement de visiter cette exposition, notamment avec une conférencière (une fois par jour à 14h ou 16h selon le jour de la semaine) car on apprend beaucoup de choses.
Hokusai a eu une longue carrière (on parle de 30 000 dessins) et a beaucoup innové en choisissant notamment des thèmes “quotidiens”. Il a cependant classiquement commencé en peignant au sein d’un atelier pendant 20 ans des acteurs de théatre Kabuki. Puis fonde son propre atelier. Là ses disciples l’incitent à rassembler les nombreux dessins d’étude qu’il fait. En effet, ces recueils pourraient servir de “manuel” à des apprentis dessinateurs. Il fera 15 albums ou “Hokusai manga”. “Manga” voulant dire à l’origine “dessin futile, sans but”.
Si je devais retenir qu’une oeuvre de cette exposition ce serait la série des fantômes qui est époustouflante. On connait l’importance des fantômes dans la culture japonaise (notamment magnifiquement retranscrite dans le cinéma japonais). Ici sont répresentés des monstres d’une façon que j’ai trouvée effrayante :
Hokusai ne cherchera qu’une chose toute sa vie : rendre le dessin “vivant”.
On voit les feuilles de ses arbres penchées par le vent, etc ….
C’est là où je me rends compte que ma comparaison entre les dessinateurs de bd de la ligne claire et les estampes japonaises d’Hokusai, Hiroshige ou encore Utamaro, n’est pas si farfelue car outre la forme commune qui est + qu’évidente :
Estampe de Hiroshige
Dessin de Hergé (Le Lotus Bleu)
il y a effectivement cette notion de mouvement, de vie qui était par exemple pour Hergé, absolument fondamentale.
Parfois vous remarquerez dans une estampe japonaise qu’il y a beaucoup de vide dans le dessin (particulièrement sur la moitié du haut dans les formats de type paysage). C’est que vous êtes en présence d’un dessin réimprimé par un éditeur sans le poème qui lui était initialement associé.
avec poème :
sans poème :
http://www.guimet.fr
Electromotion #10 + Contre Temps festival
Je vous recommande fortement pour ce samedi :
à Paris, la 10 ème electromotion (excellente musique)
à Strasbourg, le festival Contre temps, avec notamment le live de Rouge à lèvres.
http://www.contre-temps.net/
http://www.myspace.com/ROUGELEVRES
Pâtisseries japonaises à Paris (suite)
Aujourd’hui fût une journée japonaise.
J’ai déjeuné chez Minamoto Kitchoan puis je suis allée voir l’exposition HOKUSAI au musée Guimet, exposition sur laquelle je reviendrai longuement dans un prochain post.
Après être passée devant les magnifiques vitrines de pâtisseries japonaises (wagashi) :
on se rend dans le petit restaurant (très peu de tables) et on s’installe pour un déjeuner fin et délicat.
Le nom de chaque plat fait environ 3 lignes et je ne me risquerai pas à les reproduire ici.
Je ne ferai pas non plus l’affront de préciser que l’on ne parle pas de sushis et autres sashimis, mais bien de cuisine “classique” japonaise, faite de légumes verts, tofu, avec graines de sésame et assaisonnements acidulés :
J’y apprends que les baguettes se placent toujours de façon parallèle au bord de la table (et non de façon perpendiculaire, à l’occidentale). Le repas est servi comme il se doit avec un très bon thé vert, japonais naturellement (peut-on boire du thé vert chinois une fois que l’on a goûté au japonais ??!)
Je goûte au wagashi “Tendre lait” pour terminer mon repas, recommandé par le personnel qui s’occupe de notre table.
Minamoto Kitchoan
17 place de la Madeleine,
75 008 PARIS
T 01 40 06 91 28
Métro Madeleine
Guy Bourdin film super 8
Mort d'Yves Saint Laurent
Dire qu’Yves Saint Laurent est mort revient à constater qu’il a été un être humain de chair et de sang, qu’il faisait partie des “mortels”.
Or je suis mal à l’aise en écrivant “mort d’Yves Saint Laurent”. Je trouve l’expression contradictoire, voire fausse.
Il m’a semblé, toutes ces années, être une sorte de légende, un mythe, pas vraiment un être humain comme les autres ….. Pour moi ce n’était pas quelqu’un qui pouvait mourir.
J’espère que son oeuvre lui survivra. Je dis j’espère, car pour écrire ce post j’ai cherché en vain sur internet des photos de ce que je trouve très “Saint Laurent” :
c’est à dire les coupes d’une simplicité à couper le souffle, et les couleurs ! les merveilleux mélanges de rose et de rouge, les bleus électriques et le noir omniprésent.
Alors on peut parler du cabas, de la saharienne, du smoking ou encore de toutes les “innovations” qu’il a apportées à la mode.
On peut écrire qu’il a donné le droit aux femmes de porter des vêtements masculins tout en étant le champion ultime de la féminité, soit.
Mais la contribution d’Yves Saint Laurent est avant tout celle d’un artiste.
C’est quelqu’un qui s’est avant tout exprimé. Exprimé dans des matières, avec des coupes et des couleurs que seul lui pouvait choisir.
Mais sur google, point de tout cela. Les images de la dernière collection, oui, des campagnes pub des deux dernières années, oui, mais des photos des créations elles-mêmes (des années 60 à 2000) : point !
Voici tout de même quelques photos trouvées pour ce post.
Traces du sacré
Encore une exposition décevante.
Le sujet était pourtant passionnant. Mais sans doute trop vaste.
Pas de problématique / fil directeur qui articule les oeuvres dans une logique autre que chronologique (!).
De plus, dire que c’est du déclin du religieux qu’est né l’art moderne est vraiment une vision très réductrice de l’art (pour moi en tout cas !).
Je trouve vraiment la problématique pas assez resserrée.
Cependant il y a beaucoup d’oeuvres incroyables à voir (je pense notamment aux dessins sous mescaline d’Henri Michaux), la plus renversante de toutes étant évidemment “Him” de Maurizio Cattelan : Hitler nous tourne le dos, il est à genoux, c’est un petit garçon, ses mains sont entrelacées (on ne sait pas s’il prie), il a le visage d’un homme âgé.
J’ai dit dans de précédents posts sur Ron Mueck ou encore Yves Klein, que pour moi l’art contemporain qui marquait une réelle “avancée” dans l’art moderne est celui qui n’est pas représentable (en photo, ou par un texte) mais que l’on ne peut “ressentir” que en “vrai”.
Ainsi un tableau de Botticelli reste magnifique dans un livre.
Voir un monochrome de Yves Klein ou une sculpture de Ron Mueck sur une photo ou dans le plus beau livre qui soit , n’a simplement aucun sens.
C’est également, ce que j’ai ressenti face à cette oeuvre.
Je me contredis allègrement en vous en montrant une photo mais j’espère que cela vous donnera envie d’aller voir l’exposition.
Traces du sacré
Centre Pompidou
7 mai - 11 août 2008
11h00 - 21h00
Julianne Moore photographiée par Peter Lindberg
Dans le Harper’s Bazaar américain de mai, il y a une magnifique série shootée par Peter Lindberg qui s’inspire de peintres pour photographier et faire tenir un rôle, le temps d’une photo, à la magnifique Julianne Moore (déjà photographiée par Philip-Lorca diCorcia).
Vous reconnaîtrez Egon Schiele et Richard Prince.
Louise Bourgeois (2)
J’ai déjà parlé dans un précédent post de mon premier choc “Louise Bourgeois” à la Tate Modern (pas pour sa rétrospective mais avant, quand il y avait que sa sculpture “araignée”).
Une femme de 84 ans qui présente des araignées en métal de 6 m de haut en les appellant “maman” et en se payant le luxe, de surcroit, de dire qu’elle adorait sa mère et que c’est pour cette raison qu’elle la répresentait sous forme d’araignée car une araignée est, elle “aussi” : “intelligente, patiente, propre, et utile, raisonnable et indispensable” !!!!, une femme comme cela, c’est, je pense, intéressant !
Donc pour résumer : premier contact, ressenti d’une très grande violence.
Je suis allée voir la rétrospective à Beaubourg et j’ai regardé un magnifique documentaire sur Arte que je recommande car entendre parler Louise Bourgeois est vraiment passionnant.
De l’expo je ne parlerai que d’une oeuvre :
une maquette de la maison familiale de son enfance dans une sorte de cage à côté d’une guillotine.
Là aussi, grande violence !
Elle explique qu’il faut quitter/couper le passé (elle a souffert dans cette maison à cause de son père qui y amenait ses maîtresses !).
En fait elle ne parle tout le temps, et on le voit dans son art (sculptures mais aussi dessins, …), que d’exorciser les traumas de son enfance pour lui permettre de retrouver un certain équilibre : “art is a guaranty of sanity”.
Voici enfin un de ses dessins que j’aime beaucoup, qui rappelera des artistes qui pourraient être ses arrière-petits enfants ! je pense notamment à Isabelle Boinot dont j’ai parlé des dessins dans ce blog.
"Louise Bourgeois" au Centre Pompidou
5 mars - 2 juin 2008 (11h00 - 21h00)
Site web
Store Soulagesque
Le Feu Follet : les bonus de l'édition Criterion
Sur les quatre bonus de l’édition Criterion, trois sont inédits (à ma connaissance), le quatrième étant déjà présent sur l’édition d’Arte.
Ces nouveaux bonus sont :
- une courte interview de Maurice Ronet que l’on découvre excessivement délicat, presque féminin, d’une douceur extrême, assez à l’opposé de l’image que l’on peut s’en faire (surtout si on a vu La piscine ou Plein Soleil). Un acteur merveilleux, qui a clairement été sous exploité par le cinéma français et qui livre dans le Feu Follet sa meilleure performance d’acteur. Louis Malle a d’ailleurs été durant le tournage d’une très grande exigence avec l’acteur, du fait d’une évidente identification au personnage.
- une longue interview de Louis Malle où les questions de la journaliste sont aussi inintéressantes que les réponses sont passionnantes. On comprend à quel point le film était personnel pour son auteur.
- “Malle’s fire within” un documentaire où quelques uns des collaborateurs du film nous parlent du tournage et de Louis Malle.
Je trouve juste dommage qu’un supplément n’ai pas été consacré à la musique du film d’Eric Satie car il s’agit pour moi d’une des meilleures utilisation de musique non originale pour un film.
Reste un texte de Michel Ciment toujours agréable à lire mais où on n’apprend rien de particulier.
Le Feu follet est un film magnifique où tout est en nuance, en finesse, imperceptible, comme le héros principal qui est là mais n’est plus là. Les choses tiennent à peu.
Je n’ai pas regardé la copie restaurée par Criterion (qui j’en suis sûre est magnifique). Ce film est tellement beau que j’évite de le regarder régulièrement.
Louis Malle l’a réalisé en moins d’un an à l’âge de 30 ans.
Où va-t-on ?
J’apprends cette semaine dans le magazine Elle :
"Mgmt, le groupe qui excite la hype, est un duo rigolo"
bon.
"le groupe qui excite la hype" ?
Une journaliste, au magazine Elle, qui ne sait pas écrire, qui ne sais pas quoi dire, et qui écrit (tout de même) qu’un groupe fait parler de lui et qu’à ce titre (elle le dit !!!), elle va en parler.
Ne commentons pas.
Rejoignons plutôt sur Facebook les groupes :
Pour que Coyotte arrive enfin à choper Bip Bip et lui défonce sa gueule !
Françoise de Panafieu a un caniche albinos mort sur la tête
Pour la pendaison en place publique de Michel Sardou
pour nous détendre un peu ….
Entre tes cuisses They don't love you remix
est une bombe atomique que j’ai découverte il y a quelques mois grâce au magnifique mix “Nov ’ en barre” du fameux Dandy with Dandruffs que l’on peut voir sévir sur myspace.
Entre Tes cuisses (pertinemment traduit par “between your thights”) est apparemment un jeune français. Je n’en sais pas plus.
Sa voix oscille entre Romanthony des bonnes années et Prince, ce qui dans ma bouche n’est PAS un petit compliment.
Je choisis de vous faire écouter le morceau de Entre tes cuisses dans le mix de Dandy with Dandruffs car je préfère cette version un peu mélangée à d’autres choses et légèrement pitchée.
Enjoy.
http://www.myspace.com/entretescuisses
http://www.myspace.com/dandywithdandruffs
Quelques interfaces en musique / dj sets
L’attigo TT /// designée par Scott Hobbs : http://www.scotthobbs.co.uk/
La Reactable /// centre de recherche à l’université de Pompeu Fabra à Barcelone: http://reactable.iua.upf.edu/
Le séquenceur Lemur :